Le maire, Philippe Duquesnoy, a tenu une conférence de presse, lundi, pour informer du début des travaux. « Ce sera pour dans une dizaine de jours. On commencera par la coupe de certains arbres, ça nous fend le coeur », prévient-il.
On se souvient de la manifestation qui s'était produite le 14 janvier, lors de la pose de la première pierre de cet établissement prévu pour 95 lits. « Ce groupe défend l'intérêt collectif de quelques riverains, moi je défends l'intérêt général », explique Philippe Duquesnoy. Pour le maire PS, l'emplacement se justifie par la proximité du centre-ville et du foyer de personnes âgées, par le cadre apaisant (bois de Florimond) et par la passerelle qui enjambe le canal. Celle-ci est en mauvais état mais le maire prévoit de la faire retaper pour l'ouverture de l'EHPAD. Et il rappelle qu'il faut des places pour les personnes âgées sur un secteur bien moins bien loti qu'ailleurs.
De leur côté, les personnes opposées au projet réfléchissent à un pourvoi devant le Conseil d'Etat (elles ont quinze jours pour le faire à compter du jour de réception du jugement) pour casser cette décision et faire suspendre les travaux. « Le juge s'est laissé attendrir par la mairie », estime Serge Fontaine qui conteste plusieurs points de l'ordonnance.
Sur le fond, ce jugement ne présage en rien de ce que sera la décision finale. La première plainte remonte en effet à mai 2010 et porte sur la manière illégale, selon les riverains, dont aurait été déclassé le terrain, en 2000, passant d'espace public à privé. Le recours aux référés n'avait d'autre but que de suspendre les travaux.
Les riverains disent qu'ils n'ont rien contre un EHPAD. Mais depuis 34 ans qu'ils ont acheté les terrains à la ville, les propriétaires de l'allée des Platanes profitent d'un espace vert et tiennent à le conserver. « C'est inscrit sur notre acte notarié », précise Serge Fontaine. Ils considèrent qu'un autre terrain, « situé à 200 mètres, rue de Varsovie », ferait l'affaire. Enfin, ils refusent tout amalgame avec quelque groupe politique que ce soit. Et Serge Fontaine fait remarquer : « L'intérêt général, c'est nous aussi ». • PH. B.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire