Bienvenue sur le blog du conseil de quartier de la Souchez à Harnes

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jeudi 24 mars 2011

La justice dit non aux plaignants

Même si la pose de la première pierre du futur établissement a bien eu lieu le 14 janvier dernier, les travaux n'avaient pas encore débuté, allée des platanes, pour l'Ehpad. Une plainte au tribunal d'habitants retardait l'affaire. Épilogue.

L'action va enfin dépasser le symbole, et la pose de la première pierre du futur Ehpad va enfin être suivie des travaux. La Ville était dans l'attente de la décision du tribunal administratif qui devait trancher dans une affaire de justice.


Un collectif de dix riverains mécontents de l'implantation sur une partie de l'espace vert, allée des Platanes, avait en effet porté plainte contre la Ville.
Le 15 mars, le tribunal administratif a rejeté la requête des plaignants qui devront verser en dédommagement 800 euros à la commune et à Adevia. C'est surtout le fait que la ville manquait cruellement de service de ce type qui a motivé cette décision. En effet, si en 2010, 86 Harnésiens demeurent dans des Ehpad, ces derniers se trouvent en dehors de la commune.

En attente
« On était en attente que le référé soit soldé avant de commencer les travaux. Désormais, cela s'arrête là, nous allons démarrer bientôt les travaux avec la volonté de limiter au maximum les nuisances, » estime Philippe Duquesnoy.
Aujourd'hui, le soulagement se lit sur le visage de l'Harnésien, qui n'omet toutefois pas de régler quelques comptes avec son prédécesseur, le communiste Yvan Druon en filigrane selon lui dans le collectif. « Ce projet d'Ehpad était porté par son équipe il y a plusieurs années, je suis donc surpris qu'il m'attaque sur le sujet. À l'époque ils voulaient le mettre sur la coulée verte. Sauf que c'est interdit par le Scot, et heureusement d'ailleurs. Ce projet n'était pas abouti ni dans la gestion, ni dans son emplacement. L'équipe d'Yvan Druon avait déclassé cette zone afin d'y construire tout et n'importe quoi.
Nous, nous l'avons reclassé avec la garantie qu'il n'y aurait qu'une construction mais d'intérêt public, c'est ce que nous allons faire avec cet Ehpad. » Et l'élu d'énumérer les divers accrocs depuis des mois : de la signature d'une pétition contre le projet en février 2010 à la manifestation d'une trentaine de personnes le jour de la première pierre. Sans oublier les tracts dénonçant le manque de démocratie à Harnes.
Pourtant, le premier édile n'en démord pas : « C'est le meilleur site pour l'Ehpad. Il sera parfaitement intégré à la nature au bord du canal et sera placé près du foyer pour personnes âgées. Ils seront entre des gens de même génération. »



L avenir de l artois
Maxime PRUVOST


EHPAD : le tribunal autorise le maire à engager les travaux

 
Le tribunal administratif a rejeté, en date du 15 mars, la requête en urgence des riverains de l'allée des Platanes qui s'opposent au projet d'implantation d'un EHPAD (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) près de chez eux, en bordure du canal de la Souchez. Les plaignants doivent verser deux fois 800 euros pour les frais incombant à la commune et à la société Adévia, promoteur du projet. Ce qui ne les décourage pas.

Le maire, Philippe Duquesnoy, a tenu une conférence de presse, lundi, pour informer du début des travaux. « Ce sera pour dans une dizaine de jours. On commencera par la coupe de certains arbres, ça nous fend le coeur », prévient-il.

On se souvient de la manifestation qui s'était produite le 14 janvier, lors de la pose de la première pierre de cet établissement prévu pour 95 lits. « Ce groupe défend l'intérêt collectif de quelques riverains, moi je défends l'intérêt général », explique Philippe Duquesnoy. Pour le maire PS, l'emplacement se justifie par la proximité du centre-ville et du foyer de personnes âgées, par le cadre apaisant (bois de Florimond) et par la passerelle qui enjambe le canal. Celle-ci est en mauvais état mais le maire prévoit de la faire retaper pour l'ouverture de l'EHPAD. Et il rappelle qu'il faut des places pour les personnes âgées sur un secteur bien moins bien loti qu'ailleurs.

De leur côté, les personnes opposées au projet réfléchissent à un pourvoi devant le Conseil d'Etat (elles ont quinze jours pour le faire à compter du jour de réception du jugement) pour casser cette décision et faire suspendre les travaux. « Le juge s'est laissé attendrir par la mairie », estime Serge Fontaine qui conteste plusieurs points de l'ordonnance.

Sur le fond, ce jugement ne présage en rien de ce que sera la décision finale. La première plainte remonte en effet à mai 2010 et porte sur la manière illégale, selon les riverains, dont aurait été déclassé le terrain, en 2000, passant d'espace public à privé. Le recours aux référés n'avait d'autre but que de suspendre les travaux.

Les riverains disent qu'ils n'ont rien contre un EHPAD. Mais depuis 34 ans qu'ils ont acheté les terrains à la ville, les propriétaires de l'allée des Platanes profitent d'un espace vert et tiennent à le conserver. « C'est inscrit sur notre acte notarié », précise Serge Fontaine. Ils considèrent qu'un autre terrain, « situé à 200 mètres, rue de Varsovie », ferait l'affaire. Enfin, ils refusent tout amalgame avec quelque groupe politique que ce soit. Et Serge Fontaine fait remarquer : « L'intérêt général, c'est nous aussi ». • PH. B.