Près de 200 logements à construire dans les deux ans à venir, c'est le projet de la municipalité conduite par Philippe Duquesnoy. Mais des dents grincent chez des riverains de la Souchez qui ont lancé une pétition.
« La population a perdu 800 habitants en deux recensements, nous sommes tombés à 13 000... », déplore le maire socialiste de Harnes. Conscient de la gêne à venir, Philippe Duquesnoy justifie son programme immobilier par sa volonté de donner de l'ambition à la commune dans la perspective du Louvre. Un afflux d'habitants serait aussi un plus pour les écoles, bref une bouffée d'oxygène pour la quatrième ville en nombre d'habitants de l'agglomération de Lens-Liévin.
Il reste que ces projets font tiquer des riverains. « Nous sommes pour la construction d'un béguinage mais contre l'immeuble en front de rue », souligne Jocelyne Machenski, habitante du 10, rue des Fusillés. Sur l'emplacement d'un parking à côté de chez elle, impasse des Collinettes, se profilent des appartements (une dizaine), une petite cellule commerciale ainsi qu'un accès au futur béguinage. Les « riverains du quartier de la Souchez » ont diffusé ces derniers jours une lettre d'information sur les projets de la municipalité (logements plus EHPAD). Il est précisé que « les habitants (...) ne sont pas contre l'amélioration de l'habitat en ville mais pas à n'importe quelle condition et sans concertation. » Aux riverains qui déplorent l'absence d'information, le maire répond qu'il va à leur rencontre comme ce fut le cas en juin lors d'un conseil de quartier. « Je donne priorité à l'intérêt général mais pas au détriment des particuliers », assure Philippe Duquesnoy.
Un peu plus bas, un autre projet porte sur la rue du Moulin-Pépin où 13 logements sont prévus sur le terrain qui donne sur l'arrière de la boulangerie. La configuration des immeubles ne fait pas l'affaire du boulanger. « C'est la seule issue pour mes livraisons et comme mon camion passe à 4 h du matin, ça risque de perturber les nouveaux habitants et mettre en péril ma boulangerie. Au mois de juin, la mairie nous a convoqués pour les problèmes de stationnement mais là, avec les bandes jaunes, il n'y aura plus moyen de se garer », estime Guy Lombart.
Déjà que la déviation de la rue Zola lui a fait perdre 15 % de sa clientèle selon ses estimations, le boulanger voit plutôt des nuages sombres au-dessus de sa tête et celles de ses cinq employés. Car pour les clients, la friche actuelle est aussi un bon moyen pour se garer. •
PAR PHILIPPE BESSIN
lens@info-artois.fr
Il reste que ces projets font tiquer des riverains. « Nous sommes pour la construction d'un béguinage mais contre l'immeuble en front de rue », souligne Jocelyne Machenski, habitante du 10, rue des Fusillés. Sur l'emplacement d'un parking à côté de chez elle, impasse des Collinettes, se profilent des appartements (une dizaine), une petite cellule commerciale ainsi qu'un accès au futur béguinage. Les « riverains du quartier de la Souchez » ont diffusé ces derniers jours une lettre d'information sur les projets de la municipalité (logements plus EHPAD). Il est précisé que « les habitants (...) ne sont pas contre l'amélioration de l'habitat en ville mais pas à n'importe quelle condition et sans concertation. » Aux riverains qui déplorent l'absence d'information, le maire répond qu'il va à leur rencontre comme ce fut le cas en juin lors d'un conseil de quartier. « Je donne priorité à l'intérêt général mais pas au détriment des particuliers », assure Philippe Duquesnoy.
Parkings en sursis
Reste qu'une pétition circule dans les commerces depuis dix jours. L'habitante du 10, rue des Fusillés plaide pour le maintien du parking existant qui serait condamné à terme. « Il faut garder ce stationnement qui sert aux ducasses, pour le marché du jeudi... tous les commerçants demandent des parkings », explique Jocelyne Machenski qui ne veut pas (en associant l'autre voisine) devenir mitoyenne de cet immeuble qu'elle juge trop haut.Un peu plus bas, un autre projet porte sur la rue du Moulin-Pépin où 13 logements sont prévus sur le terrain qui donne sur l'arrière de la boulangerie. La configuration des immeubles ne fait pas l'affaire du boulanger. « C'est la seule issue pour mes livraisons et comme mon camion passe à 4 h du matin, ça risque de perturber les nouveaux habitants et mettre en péril ma boulangerie. Au mois de juin, la mairie nous a convoqués pour les problèmes de stationnement mais là, avec les bandes jaunes, il n'y aura plus moyen de se garer », estime Guy Lombart.
Déjà que la déviation de la rue Zola lui a fait perdre 15 % de sa clientèle selon ses estimations, le boulanger voit plutôt des nuages sombres au-dessus de sa tête et celles de ses cinq employés. Car pour les clients, la friche actuelle est aussi un bon moyen pour se garer. •
PAR PHILIPPE BESSIN
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