Les riverains de la résidence André-Bigotte ont à coeur de défendre la nature et ne veulent pas être catalogués comme des égoïstes. À la suite de la réunion du 18 février sur les conditions d'une implantation d'un EHPAD à Harnes, les habitants de la résidence ont souhaité préciser leur prise de position. En fait, ils ne sont pas contre l'implantation de ce type d'établissement mais plus précisément contre tout type de construction. Ils expliquent qu'ils ont à coeur de garder leur espace vert. C'est d'ailleurs ce qui les avait motivés, voici 32 années, lorsque certains sont venus s'installer à Harnes.
C'est aussi le cas des derniers arrivants dans la cité qui ne comprennent pas pourquoi il y a une telle rapidité dans l'étude du projet.
Ces Harnésiens ont cru comprendre que le financement, négocié en 2007, devait absolument voir le jour dans les trois ans, date qui arrive donc à échéance en fin d'année. Leur principal souci est de perdre leur espace de détente et d'oxygénation, mais aussi de subir les nuisances occasionnées par la circulation autour de l'EHPAD. De plus, l'accès par la rue des Chênes ne leur semble pas concevable.
Vue sur le canal
Les riverains estiment, dans le même temps, que l'environnement n'est pas idéal car trop isolé de la vie de la commune. Pour les personnes âgées qui vont résider dans ce lieu d'hébergement, la seule vue du canal pourrait être plus déprimante qu'autre chose... Pour défendre leur point de vue, ils se basent sur des faits qui ne sont pas en phase avec les arguments avancés le 18 février, lors de la réunion publique. Comme l'utilisation de la passerelle qui n'est pas actuellement possible et qui pourrait faire l'objet d'une reconstruction à un autre endroit. Ils pensent aussi que les résidants du foyer des personnes âgées voisin, qui ne sont dépendantes, auraient bien du mal à utiliser la dite passerelle, les personnes hébergées à l'EHPAD encore plus. Et d'affirmer que ce type de financement est à la mode et qu'il ne serait pas refusé si le choix de l'implantation du projet nécessitait de prendre plus de temps pour finaliser l'étude.
Les habitants de la résidence Bigotte souhaitent qu'il soit pris en compte l'implantation du complexe sur un autre site, notamment rue de Varsovie, et que la municipalité accepte d'étudier la possibilité d'acquérir des terrains à proximité des lieux initialement rejetés par faute de place.
Il n'y aurait, selon eux, pas d'urgence à commettre les mêmes erreurs que par le passé comme le stationnement et les nuisances existantes aujourd'hui à proximité du complexe sportif.
Forts de leurs documents officiels et du fait que la loi de 1986 ne remet pas en cause la classification des terrains, les riverains sont prêts à avoir recours à l'arbitrage des tribunaux si leurs arguments ne sont pas pris en compte